17 novembre 2005

Photos du Guatemala

Voici mes photos préférées de mon voyage au Guatemala au mois de mai et juin 2005 ainsi que mon journal.


Bon visionnement et bonne lecture !

Philippe



18 mayo, Miercoles

Les maudits Américains! Un rappel : ne jamais repasser par Washington DC en avion!!! Il a fallut rester assis et boucler notre ceinture durant les trente dernières minutes du vol lors de la préparation de l’atterrissage et les trente premières minutes lors du décollage. On ne sait jamais, peut-être que quelqu’un voudrait s’emparer des commandes de l’avion et foncer sur le Capitol! Voyons donc, les terroristes ont déjà usés de cette idée, ils vont penser à bien d’autres choses c’est certain.

À Ciudad Guatemala, j’ai attendu une trentaine de minutes à l’extérieur de l’aéroport que mon chauffeur vienne me chercher. Plusieurs taxis auraient bien aimé m’avoir comme client! Je me suis fait interpellé énormément par eux. C’est le frère de Juan, le propriétaire de l’école de langue où je me suis inscrit, qui vient me chercher. Il sait parler un peu en français et très bien en anglais. C’est vraiment compliqué de sortir de la ville. Je peux apprécier pour la première fois de me retrouver dans un pays où tout est écrit en espagnol, c’est assez étrange au premier regard, car on n’a l’impression de comprendre presque tout du fait que l’espagnol est très proche du français.

Après une heure en voiture, nous sommes à Antigua. Dès que l’on rentre sur les limites de la ville, on remarque que cette dernière est complètement différente de Ciudad Guatemala la capitale. Les rues, sans exception, sont en pierres de taille. On ne peut donc pas rouler très vite. Les rues sont aussi très étroites, mais je ne peux pas remarquer les autres choses car il fait très noir et il est passé les 23h du soir. Au bureau de l’école, Juan m’explique le fonctionnement de l’école, surtout les frais à débourser pour payer son frère pour le transport, et il me conduit à ma famille d’accueil, chez madame Maria Menendez.

19 mayo, Jueves

Tous les jours, ont déjeune à 7h00 du matin et on se rend ensuite à l’école pour le cours qui commence à 8h00 jusqu’à midi. Je ne suis pas le seul à habiter chez Maria Menendez, il peut y avoir jusqu’à 5 locataires qui proviennent tous de l’école de langue. C’est un bon gagne pain pour une femme qui est en charge d’une si grande maison et qui n’a plus de mari. Elle vit avec ses enfants et petits-enfants. À l’école, les professeurs sont très gentils et serviables. J’ai le même professeur qu’avait eu Annie, celle qui m’a référé cette école et qui est une amie de Julie Beauséjour. C’est un drôle de hasard tout de même. On devait avoir une activité en après-midi, mais la température ne s’y ait pas prêtée. Côté température, c’est assez régulier pour cette période de l’année. C’est le temps des pluies et il pleut le matin et il fait beau normalement l’après-midi.

Je fais la connaissance de Jonathan, un Américain qui aimerait bien vivre au Canada. Il est aussi un locataire chez Maria Menendez. Les dîner et souper sont toujours à 13h00 et 18h30, sauf les dimanche où seulement le déjeuné est inclus. Le soir venu, on va prendre une bière avec une fille d’Israël et on jase durant plus de trois heures dans un beau petit restaurant dont la cour intérieure est à aire ouverte. C’est très typique des habitations du Guatemala et sûrement de l’Espagne avec ces courettes intérieures. 


La merveilleuse ville d'Antigua
Ancienne capitale du Guatemala, est considérée comme étant la plus belle ville du pays.



















El Parque Central de Antigua






... un cireur de chaussures, comme tant d'autres
La Cathédrale
La ville en fête tous les jours






Le studieux Philippe faisant ses devoirs d'espagnol
Et la merveilleuse propriétaire de ma maison d'accueil
Maria Antonieta
Les vendeuses de rue







20 mayo, Viernes

Aujourd’hui, l’activité offerte gratuitement par l’école de langue est la visite de Cerro de la Cruz (colline de la croix) qui se situe juste à côté de la maison où je suis hébergée. N’oublions pas que nous sommes à une altitude de plus de 1500 mètres au dessus de la mer et que dès que l’on fait un effort physique intense, surtout en ascension, on ressent immédiatement les effets. Pour ceux, comme moi, qui ont une meilleure forme physique, on ressent très peu les effets du manque d’oxygène. De plus, ceux ayant séjournés plusieurs jours dans la région ont pu s’acclimater à cette altitude. Ce fut donc une ascension un peu pénible pour certains, mais qui en valait la peine. La vue sur la ville d’Antigua est à couper le souffle. Un professeur de notre école de langue nous raconte en espagnol l’histoire de Cerro de la Cruz où il est important d’être toujours en groupe car les vols y sont fréquents puisque ce site est très reconnu pour attirer les touristes qui des fois s’y aventurent seuls.

Le soir venu, on va prendre une bière au Monoloco avec Jonathan car c’est sa dernière soirée à Antigua. Il s’en va demain en direction de Tikal. On a vraiment parlé de tout et de rien. On a même discuté, bien sûr étant un peu soul, de la création des États-Unis du Canada. Que la plupart des États des États-Unis d’Amérique se seraient séparés et qu’ils auraient joint le Canada dans sa nouvelle structure constitutionnelle. Bref, pas très réaliste comme situation géopolitique avenir. On s’en retourne à la maison à la fermeture des bars à 1h00 du matin. Par chance, la petite marche d’une demie heure pour se rendre au lit nous a permis de dégriser un peu et d’arriver en silence dans la maison.

21 mayo, Sabado

Lendemain difficile au réveil, car je n’ai pas beaucoup dormi et il faut que j’aille à l’école pour mon cours du samedi matin. Je souhaite bon voyage à Jonathan et, par chance, le cours sera remplacé par une visite au Museo La Azotea. On y explique la culture du café d’hier à aujourd’hui. En goûtant le café non séché, je trouve que ça goûte la fève germée. Je n’aime pas le goût du café, mais sous sa forme non préparé, c’est excellent. Dans ce même musée, il y a une exposition sur les instruments de musique (la marimba étant l’instrument national) et un autre sur les costumes typiques des régions entourant Antigua.

Le même soir, je veux sortir après la pluie. Dès que le temps se calme, je descends à pieds vers le centre de la ville, mais je me fais prendre par une seconde averse qui ne semblait pas vouloir s’arrêter cette fois-ci. Les rues se transformes en rivière et après plus de trente minutes à attendre à une station service, je dois me résoudre à prendre un tuk-tuk pour revenir à la maison, ce qui me coûte 10 Quetzal, soit près de 2$ Ca pour seulement un kilomètre.

Le Quetzal est la monnaie du Guatemala et le nom provient de l’oiseau emblématique du pays.


Le fabuleux paysage entourant la ville d'Antigua

Le volcan Agua
Nommé ainsi à cause du lac à son sommet qui se déversa sur la ville lors d'un tremblement de terre.











Panorama de la ville d'Antigua









Les volcans Fuego et Acetenango à l'ouest






Arco de Santa Catalina













22 mayo, Domingo

Ce matin encore, je me lève tôt pour cette fois aller faire une excursion d’une journée au volcan Pacaya qui est un des volcans encore actifs de la région au nord d’Antigua. Une semaine auparavant, une dizaine de touristes Français ont été gravement brûlé par une petite éruption qui a fait jaillir des roches en fusion lorsqu’ils étaient en train d’escalader le cône principal. Mais la plupart des agences ne font pas courir ce risque aux touristes et nous restons sur une colline qui nous sépare de la base principale du cône volcanique. On peut constater la puissance d’un volcan par les étendus dévastées par la dernière éruption principale qui date d’il y a à peine 5 mois. On peut entendre le volcan comme s’il respirait et quelques fois de petites éruptions de roches en fusions crachées par le volcan.

Au retour, je donne rendez-vous à deux filles de Trois-Rivières qui étaient de la même excursion au Pacaya pour un souper. Je les attends au devant de l’église La Mercede où des musiciens jouent de la marimba et malgré la pluie intense, les gens dansent et s’amusent énormément. Nous allons manger au Monoloco et ce sera mon premier repas en dehors de la maison de Maria. En passant, ses repas à la maison sont toujours très bons et copieux comparés à ceux d’autres étudiants qui mangent rarement de la viande et qui se plaignent même de la qualité du service qu’ils payent grassement. En quittant le restaurant, on fait la rencontre de Québécois qui sont du même programme universitaire que les deux filles de Trois-Rivières. Ils sont là pour faire un stage en chiropractie auprès des pauvres des villages avoisinant d’Antigua.

23 mayo, Lunes

De nouvelles venues à la maison : Jessica, Raquel et Angellica. Les deux premières sont dans le début de la vingtaine et elles sortent tous les soirs et se soule énormément à toutes les fois.

24 mayo, Martes

Toujours avec les professeurs de l’école, on va visiter une Finca de café où l’on voit toutes les étapes de la cueillette jusqu’à la livraison des différentes sortes de café. Il y a même des machines électroniques qui peuvent différencier, par la densité des grains de café, la qualité de chaque grain et les classer en deux catégories. Il est assez incroyable toutes les étapes que le grain de café doit passer avant de pouvoir être expédié pour la vente.

Dans cette finca (champs), nous sommes aux pieds de l’Agua, un volcan éteint qui est la limite sud de la ville d’Antigua. Antigua a été créée un peu plus loin du volcan à la suite d’un tremblement de terre où le lac du sommet d’Agua s’est déversé détruisant l’ancienne cité Ciudad Vieja. La ville d’Antigua a été détruite plusieurs fois aussi depuis sa création en 1543 par de nombreux tremblements de terre, surtout celui de 1773 qui fit que la capitale fut reconstruite à Ciudad Guatemala.

Après notre cours sur le café et sur l’histoire d’Antigua, nous sortons en soirée au Monoloco où nous allons rejoindre plusieurs amis de Jessica et Raquel. Mais avant de nous rendre au Monoloco, par un malentendu, on se retrouve chez un guatémaltèque où on nous joue de la musique. J’en profite pour jouer avec eux au piano. On n’est pas trop certain de leurs intensions et nous quittons la place après une trentaine de minutes. Au Monoloco, les amis de Jessica et Raquel sont des guatémaltèques fort sympathiques. On jase avec eux et on les accompagne au Sin Ventura où on regarde des professionnels de salsa danser. C’est extraordinaire de voir petits et gros danser si bien! On prend un tuk-tuk pour revenir vers 1h00 du matin.

25 mayo, Miercoles

J’ai commencé à envoyer mes photos sur Internet et en sortant du café Internet, je fais la rencontre d’un gars avec son vélo assez bien chargé. Je discute avec lui et j’apprends qu’il entreprend depuis déjà 18 mois un périple à vélo qui va couvrir les trois Amériques. Il a déjà plus de 19 000 km depuis son pays d’origine, l’Argentine. Le seul pays qu’il veut éviter est les États-Unis. Je lui raconte que normalement, je voyage à vélo et il me dit que j’aurais peut-être du faire cette fois aussi un voyage à vélo ayant deux mois devant moi. Avec le recul, je suis bien content de ne pas avoir fait le voyage à vélo avec les dangers que j’ai rencontrés, surtout les policiers. J’expliquerais plus loin ma mésaventure avec les forces de l’ordre.

Je voulais étudier un peu mon espagnol et quoi de mieux que de s’asseoir dans un parc. Mais le Parque Central d’Antigua est peut-être pas le lieu de prédilection pour étudier étant l’endroit où les citadins viennent s’y reposer et les enfants s’amuser. C’est donc un lieu très vivant tous les jours où riches et pauvres peuvent relaxer un peu.

Je vais passer une très belle soirée en compagnies des filles, mais aussi de leurs amis de Ciudad Guatemala encore une fois au Monoloco. Ce sont de très bonnes personnes et l’une d’entre-elle va vouloir parler en français avec moi puisqu’elle a étudié en Suisse et qu’elle veut se pratiquer. Les guatémaltèques sont normalement petits, mais deux frères, qui font partis du groupe d’amis, sont très différents de la moyenne. Ils font plus de six pieds et ils ont un gabarit de portier. Par chance, ils sont très aimables, tu n’as pas le goût de te battre avec des types pareils. De toute façon, je n’ai jamais cherché à me battre, je n’ai pas le physique pour ça.

26 mayo, Jueves

Encore un lendemain matin difficile où je dois aller à l’école de langue. Aujourd’hui et pour le reste de mes cours, j’ai un nouveau professeur. Elle n’utilise pas du tout la même méthodologie que mon précédent professeur qui écrivait tout dans mon cahier de note et où je n’avais qu’à écouter. Avec le nouveau professeur, je dois être plus actif et répondre sans cesse à des questions. Mais je n’aurais que deux cours avec elle car le surlendemain, je vais quitter Antigua. Je crois que j’aurais préféré avoir ce professeur là durant toute la semaine et demie que j’ai passée à Antigua pour apprendre l’espagnol. Malgré ma fatigue, et elle en était consciente, elle a réussi à conserver mon attention durant les quatre heures du cours. En après-midi, je vais me coucher pour plusieurs heures et je vais rester tranquille à la maison en soirée pour lire un peu sur ce qui serait intéressant à visiter durant les prochaines semaines.

27 mayo, Viernes

M’étant reposé la veille, je suis en pleine forme pour mon cours ce matin et comme promis à mon professeur, je porte mon nouveau T-Shirt de Gallo, une marque de bière guatémaltèque très populaire. Pour ma dernière journée à Antigua, j’en profite pour aller porter une lettre avec un montant d’argent à la famille qui avait hébergé Annie, celle qui m’a référé cet endroit pour les cours de langue. Malgré que je détienne l’adresse exacte, il est difficile de s’y retrouver car les numéros civiques ne sont pas toujours logiquement disposés dans la ville, surtout quand il s’agit des limites de la ville. J’en profite aussi pour visiter le reste de la ville et les ruines du couvent de l’église La Mercede. On y a une très belle vue du haut des murs sur la ville. Le soir, en sortant du café Internet, je rencontre Jana, une allemande de l’école qui attend Ko, un japonais, pour sortir dans un bar. Je les accompagne au El Torero où on déguste une bière mexicaine, la Tecate, un peu épicé, mais je préfère toujours la Gallo. On parle le plus possible en espagnol et Ko nous apprend à danser le meringué. Il est un amateur de ces danses latinos et même les guatémaltèques n’en croit pas leurs yeux de voir un japonais aussi bien danser.

À la fermeture du bar, on raccompagne Jana chez elle puisqu’il n’est pas sécuritaire de marcher seul dans les rues la nuit, surtout pour une fille. Elle nous fait visiter sa maison d’accueil. Elle aurait bien aimé que l’on reste plus longtemps, mais je préfère retourner chez moi car le lendemain, je parts tôt. De plus, bien que je rencontre plein de gens ici très aimable, j’ai besoin de voir du pays, c’est ma principale raison de ce voyage, non pas de rester au même endroit et de sortir tous les soirs dans les bars.


Départ vers les contrées "sauvages"
Le terminus d'autobus d'Antigua






Le volcan Pacaya toujours en activité






Ancienne coulée de lave datant d'il y a 5 mois
On rencontre même des Québécoises au pied du volcan
Le cratère d'un ancien volcan (Ipala)
Les ruines d'Iximche







28 mayo, Sabado

Avant de partir, je prends mon déjeuné et je fais mes adieux à Maria qui a été une hôtesse très aimable. Je n’ai pas pu voir Jessica et Rebecca avant de partir car elles avaient encore sorties très tard et elles en profitent pour se reposer toute la matinée. Ce sera mon premier voyage en autobus au Guatemala. On les nomme bus de pollo en référence au camion de poulets remplis à rebord. Je vais d’abord visiter les ruines d’Iximché tout près de Tecpan. Puisqu’il s’agit d’un endroit perdu au bout d’une route, je conserve mon sac à dos et je visite en moins d’une heure le site. Il y a aussi un groupe de jeunes qui visitent le site et qui rient de moi en essayant de me parler en Anglais, mais pour rire de l’un d’eux, je lui réponds en espagnol, les autres se sont mis à rire de ce jeune qui lui ne riait plus. Le site n’est pas très impressionnant et je reprends l’autobus pour me rendre à Panajachel.

Je vais passer les trois prochaines nuits à Panajachel pour avoir le temps de visiter cette ville, mais surtout le Lago de Atitlan considéré comme un des plus beaux lacs au monde du fait qu’il est entouré de plusieurs volcans éteints.

29 y 30 mayo, Domingo y Lunes

J’ai gardé l’habitude de me lever tôt avec les cours de langue du matin à Antigua et je suis donc levé dès les premières lueurs du jour. Je veux aller aujourd’hui sur l’autre rive du lac Atitlan, mais je suis trop tôt à l’embarcadère des bateaux qui ne s’activent qu’à partir de 8h30. La traversée dure une demi-heure et j’accoste à Santiago accueilli par plusieurs enfants voulant vendre leur service comme guide. C’est presque du harcèlement, mais je fais comme s’ils n’existaient pas sinon ils ne me lâcheront pas de la journée. Je me rends en plein centre du village où se déroule le marché du dimanche qui est bondé et où on peut apercevoir quelques charlatans ventant les mérites de remèdes miracles appuyé par des livres de médecine. Je me dirige alors vers l’église où je pourrais y avoir plus de tranquillité, mais elle est bondée tout comme le marché. Je m’assoie à l’une des entrées de côté et je regarde la cérémonie, mais surtout les gens qui portent leurs plus beaux habits uniques à leur village. Je redescends au lac et j’y regarde les femmes laver le linge sur les rives.

Après une heure à patienter là, je reprends le bateau pour Panajachel et en fin d’après-midi, en me promenant dans la ville, je remarque les jeunes qui sont déguisés en lion de la tête aux pieds. Plus je m’avance vers le centre du village au nord, plus je rencontre de jeunes déguisés et même des adolescents masqués portant des habits de femme. Sur le parvis de l’église, les gens commencent à se trouver une place assise tout autour de la grande place. Je fais de même et je patiente en espérant que l’attente en vaut la chandelle. On jeune couple guatémaltèque assis à mes côtés m’explique qu’il s’agit d’une fête unique à ce village et qui existe depuis maintenant 18 ans. Auparavant, ce n’était que les petits garçons qui se déguisaient en lion pour faire peur aux petites filles. Avec le temps, les adolescents s’intégrèrent au festival et se déguisèrent en femme. Ayant un masque, ils pouvaient se permettre de courir après les filles de leur goût, ce qui n’est normalement pas permis de faire le reste de l’année. C’est donc à ce moment-là que les jeunes garçons démontrent qu’ils ont une attirance pour une fille en particulier. J’ai donc hâte de voir la danse qui se prépare avec les musiciens déjà en place. Quelle cacophonie!! Après que les plus jeunes aient cessés de s’amuser en se courant après au milieu de la place, les plus vieux sont arrivés tous soul et se sont mis à danser comme des soûlons au rythme de la musique qui n’était pas très rythmée en fin de compte. Je commence à trouver que cette ville est beaucoup trop touristique et qu’il n’y a pas beaucoup de folklore dans ce genre de festival.

Le lendemain, je vais surtout marcher encore dans la ville, télécharger mes photos sur Internet et m’acheter un livre sur l’histoire du pays.


Les villages autour du Lac Attitlan

Panajachel et les liones


















Santiago de Attitlan
























Le volcan San Pedro d'Attitlan
Le lac Attitlan



















L'électricien pris dans ses fils

31 mayo, Martes

Tôt le matin, je vais prendre l’autobus pour Huéhuéténango. En cours de route, notre autobus est intercepté par la police. Les policiers commencent à pointer des gens dans l’autobus et ceux-ci commencent à sortir avec leurs affaires. Un des policiers me demande mon passeport. J’avais une copie que je lui donne immédiatement. Je m’assurais ainsi qu’il ne parte pas avec mon passeport original. Il me dit en espagnol de sortir avec mes affaires. Je fais semblant de prendre mes choses et il continu sa patrouille dans l’autobus. Je commence à avoir peur car je suis le seul touriste dans l’autobus et ils font sortir uniquement les étrangers, dans ce cas-ci des Mexicains. Voyant que les policiers quittaient l’autobus sans trop me porter d’attention, je décide de m’écraser dans mon banc et de me couvrir la tête avec mon chapeau. J’ai vraiment la chienne et quand les policiers ferment la porte arrière, je m’écrase encore plus dans mon banc en espérant qu’ils m’ont oublié. Mon cœur commence à battre à nouveau quand l’autobus commence à avancer. Tout le monde dans l’autobus se lève en même temps pour regarder vers l’arrière ce qui se passe avec les Mexicains et la police. Moi, je ne veux pas du tout me lever ayant peur d’attirer l’attention de la police. Je ne peux pas m’imaginer ce qui va se passer pour ces pauvres Mexicains et ce qui aurait pu m’arriver, la police étant corrompue dans tout le pays.

J’arrive enfin à Huéhué qui est une ville très occidentale avec ses nombreux magasins et les grosses affiches qui cachent les points de vue exceptionnels sur les montagnes des alentours. Dans le grand parc central, il y a beaucoup de ruraux qui patientent tout autour dont certains qui attendent en ligne pour un bureau gouvernemental.

1 Juno Miercoles

Direction les montagnes pour Todos Santos. De 1900 mètres en altitude, l’autobus fait une montée jusqu’à 3000 mètres. À mi-parcours, on prend sur la route une fille et deux enfants guatémaltèques. La fille, Vicky, est de Québec et elle prend des cours d’espagnol à Todos. La mère des deux enfants les a confié à elle pour la promenade à El Mirador. Le plus surprenant, c’est que les deux jeunes ont marché tout l’avant-midi sans arrêt. Je lui parle de l’ascension de la Torre pour le lendemain matin et elle veut m’accompagner. En soirée, je rencontre à mon hôtel David, un Français d’origine Turque fort sympathique qui nous accompagnera à la Torre.

En fin de soirée, on écoute un documentaire à l’école sur la guerre civile et ses répercussions sur Todos Santos. Leur ignorance aura été la cause de beaucoup de pertes de vies humaines dans ce village aux creux des montagnes.

2 Juno Jueves

On prend l’autobus pour Ventosa et gravir la Torre (la tour) à plus de 3860 mètres d’altitude. Après 1h30 et quelques hésitations, on parvient au sommet où la vue au-delà des montagnes est sensationnelle. Ce fut un peu dur pour la respiration mais le trajet n’était pas difficile techniquement. On est resté au moins 45 minutes au sommet à prendre des photos et à contempler la vue. Le retour au village s’est fait dans le coffre d’un pick-up. Une descente assez mouvementée.

David et moi avons gravi au couché du soleil la montagne qui nous mène aux Las Letras (les lettres). Ce sont des petites roches blanches disposées sur la pente abrupte à mi-chemin dans la montagne et qui forme le nom de Todos Santos. La vue sur Todos est imprenable et on y reste au moins 30 minutes en prenant des photos du couché du soleil. On voit tout près de la ville qu’il y a un grand ensemble de monuments colorés dont la superficie est la même que celle de la ville. C’est par après que l’on se rend compte qu’il s’agit du cimetière de Todos Santos, le reflet de la souffrance de ce peuple durant la guerre civile. On réussi aussi à prendre des photos de deux jeunes de la place qui redescendent de la montagne accompagnés de leur mère à qui on lui demande bien sûr le droit de les prendre en photo. Je passe la fin de la soirée à l’école avec Vicky et d’autres étudiants. Le lendemain, c’est notre fête anniversaire à Vicky et moi.

3 Juno Viernes

Dès 6h, David et moi allons prendre l’autobus pour Huéhuéténengo et on dit un dernier adieu à Vicky ainsi que bonne fête. David est un gras très enjoué et il me chante même bonne fête dans l’autobus. À Huéhué, il prend tout de suite un autre autobus et on se sépare ainsi. Tout aussi chanceux, mon autobus part 20 minutes plus tard pour Sacapulas, avec un détour à cause d’un pont fermé et ensuite une montée et une descente souffrante vers Nebaj avec ma vessie pleine à craquer.
À mi-chemin de Sacapulas, dans la ville de Aguacaton, un groupe de gens bloquait la route et arrêtait tous les véhicules pour vérifier je ne sais quoi. J’ai encore eu la chienne lorsque je les ai vu monter dans notre autobus, faire une tour d’horizon des visages des passagers et nous laisser partir par la suite sans problème. Nebaj est aux creux des montagnes et très poussiéreuse et chaude. Je ne peux même pas prendre ma douche avant 19h00 car l’hôtel coupe l’eau tous les jours.

4 Juno Sabado

Tôt le matin, j’ai marché durant une heure pour me rendre aux Las Cataratas, des cascades et une chute de 25 mètres de haut très polluées de déchets et pas très impressionnantes. C’est surtout le paysage en y allant qui est magnifique. Le reste de la journée, j’ai pris le temps d’écrire mon séjour dans mon calepin tout en buvant une bonne limonade au resto-bar El Descanso et ensuite envoyer mes photos par Internet. Au dîner, le propriétaire du restaurant Inca Maya m’a parlé tout le long de mon repas à propos de la nourriture et de mon séjour au Guatemala. Il est très sympathique.

5 Juno Domingo

Je prends l’autobus à 5h00 du matin, bien avant le lever du soleil, pour un parcours des plus difficiles, le pire durant tout mon séjour au Guatemala. J’arrive rapidement à Sacapulos vers 6h45, mais il n’y a pas de bus pour Ustapan. J’embarque alors dans le coffre d’un pick-up pour une route de 45 minutes assez intéressante. Je prends le temps de prendre quelques photos et vidéos. À Ustapan, je me fais avoir pour un transport vers une ville où il n’y a pas de départ pour Coban, ma destination finale. Après deux heures d’attente, j’embarque dans un camion rempli de nourriture et d’animaux vivants. Trois heures de route difficiles où se mêle chaleur et pluie, sans compter l’inconfort du parcours sur une route de terre cahoteuse. J’ai même eu quelques heurts avec la vieille dame à qui appartiennent tous les paniers de nourriture car je m’accotais sur ses paniers de pain.

À San Cristobal, je prends un autobus jaune tout neuf pour arriver enfin à Coban. Pour la première fois, la connexion Internet est très rapide. La ville a l’air bien et il y a beaucoup d’activités qui s’y déroule. La ville est plutôt moderne avec ses supermarchés et ses fast-food. J’en profite alors pour faire un retrait ayant accès à plus d’un guichet automatique. Le taux de change est autour de 5,88 Quetzal pour 1$ Can.


Todos Santos






























David Fafar et moi à Las Letras surplombant Todos Santos






La montée de la Torre (3860 m)
Au sommet






Petit village sur le flanc de la montagne






Un petit voyage dans le coffre d'un pick-up






D'autres moyens de transport que j'ai utilisés et tout aussi confortable






La pollution est omniprésente au Guatemala

6 Juno Lunes

Aujourd’hui, j’ai le rhume, mais uniquement le nez bien bouché. À part ça, c’est une journée assez tranquille. J’ai marché dans le parc Las Victorias non loin de mon hôtel pendant au moins deux heures. On est toutefois au beau milieu de la ville et on y entend toujours la circulation des camions. Par chance, l’air y est pur. J’ai reçu les photos de David par courriel et j’ai conservé uniquement celles dont nous étions ensemble lors de notre séjour à Todos Santos. En soirée, je fais une petite promenade pour m’aider à me débloquer le nez. Je vais faire un tour dans le grand centre d’achat tout neuf où je m’achète un pot de beurre d’arachide, très utile pour se faire à déjeuner dans sa chambre.

7 Juno Martes

Au moins, la majorité du parcours jusqu’à Lanquin est asphalté, sauf le dernier 10 km. J’ai marché environ une heure après avoir quitté la route numéro 5 avant d’embarquer dans un mini-bus. Par chance car il n’y a pas beaucoup de véhicules qui circulent sur la petite route qui mène à Lanquin.

Les jeunes sont très baveux car ils traitent de negro un noir qui est arrivé en même temps que moi. De plus, ils courent après les touristes pour leur proposer des hôtels. Ils sont vraiment achalant. L’hôtel est situé juste à droite en montant la rue principale du village, mais je ne me rappelle plus du nom. La vue y est superbe des balcons d’où on peut apprécier toute la vallée. Je voulais aller à Seimuc Champey à pied, mais le propriétaire de l’hôtel me l’a déconseillé. Je vais donc y aller le lendemain en autobus. Je prends alors le temps d’aller aux grottes de Lanquin, à 30 minutes à pieds du village.

C’est la première fois de ma vie que je visite une grotte aussi grande. En plus, j’étais le seul visiteur et j’ai pu apprécier l’ambiance dans un silence total, entrecoupé du bruit des ailes de chauve-souris se déplaçant tout près de moi ainsi que des gouttes d’eau tombant sur le sol, le rendant glissant.

Au Guatemala, plus on se déplace vers le Nord, moins nous sommes élevés en altitude. Il fait donc plus chaud et humide. C’est un avant-goût de ce qui m’attend à Tikal en pleine forêt tropicale.

De retour à l’hôtel, je fais la rencontre d’un couple d’Italiens for sympathique qui n’aime pas les places trop touristiques comme moi. Au souper, je les laisse pour faire le tour du village qui est magnifique, mais très petit.

8 Juno Miercoles

Méchante journée de fou!!
Je pars tôt le matin avec le couple d’Italiens pour Semuc Champey, mais le mini-bus devans nous prendre n’est pas au rendez-vous. Un jeune homme nous propose le service pour le même prix. Bien sûr, on a droit à la promenade habituelle dans tout le village pour ramasser le plus de gens possible, mais en vain. Je quitte définitivement les Italiens à l’hôtel Las Marias et je fais le dernier kilomètre à pied. Comme à mon habitude, je suis le premier au parc. Il n’y a donc personne pour me déranger dans ma promenade et pour faire de vraies belles photos.

Semuc Champey est un pont calcaire sur plusieurs niveaux surplombant la rivière sur une distance de 300 mètres. L’eau s’écoule en dessous principalement de ce pont calcaire et une petite quantité s’écoule par-dessus, formant de petits bassins étagés dont l’eau de couleur émeraude est d’une beauté incroyable. Pour avoir une vue d’ensemble, j’entreprends la montée vers El Mirador. On peut, sans exagérer, parler d’escalade sur l’une des parois de la vallée qui surplombe le site pour atteindre El Mirador. Ça me prend presque une demi-heure pour l’atteindre et la chaleur environnante est suffocante, sans compter qu’il ne me reste presque plus d’eau. Je perds plus d’eau en suant que ce que je peux boire, mais l’effort en valait la chandelle. Je me retrouve à environ 150 mètres au-dessus de la rivière, pendu à un arbre au dessus du vide et profitant d’une petite brise pour me refroidir un peu. Mais il faudra que j’attende d’être de retour en bas et me jeter la tête dans l’eau pour baiser ma température qui est vraiment trop haute.

Le retour vers Lanquin se fera sans encombre. Dès ma sortie du parc, un mini-bus est déjà prêt à partir et de Lanquin, un autre mini-bus est prêt aussi à partir pour aller rejoindre la route numéro 5. Je voulais à partir de cette intersection me rendre directement à Pajal au nord, mais après plus d’une heure d’attente, je décide de prendre le chemin de Coban pour retourner à mon hôtel d’il y a 3 jours. Bien sûr, le trajet se complique lorsqu’un accident bloque totalement la route et nous échangeons les passagers entre deux autobus allant dans les directions opposés pour continuer notre route. J’arrive enfin à 17h à Coban, presque 5 heures de déplacement entre Semuc Champey et Coban.

Il n’y a plus de restaurant d’ouvert dans la soirée et je me nourri de McDo et je vais ensuite voir le film de la Guerre des Étoiles épisode 3 en espagnol. Un cinéma tout neuf, mais dont les dimensions de l’écran ne sont pas assez grandes puisque l’on voit le film déborder de chaque côté. Aussi, le film a coupé deux fois durant la séance… pour changer de bobine. Et enfin, je suis le seul spectateur dans la salle, une chance que ce n’est pas un film d’horreur! À 21h15, à la sortie du cinéma, je reviens à pied vers mon hôtel et la ville est silencieuse et je suis pratiquement seul dans la rue.


La ville de Cobàn






Le village de Lanquin et ses merveilleux paysages






Les grottes de Lanquin

















Tout près de Lanquin, les superbes formations naturelles de Semuc Champey



























9 Juno Jueves

J’ai enfin passé une très bonne nuit, le fait de m’être couché plus tard et de me lever tôt a été bénéfique. À 5h30, je me rends au terminus d’autobus et bien avant d’y arriver, je suis rejoint par quelques gars travaillant pour différentes compagnies de transport voulant m’offrir leur service. Je trouve donc rapidement mon autobus avec des bancs confortables se penchant pour le long trajet vers Flores à 50 Q. À midi, je suis à Flores. Le trajet a été impeccable. La route est asphaltée au complet. Seul bémol, durant un arrêt pipi, je me suis tordu la cheville dans le champ. Elle est très enflée, mais je peu quand même marcher dessus. À l’hôtel, sur l’île de Flores, le propriétaire m’a même payé de la glace pour m’aider à me remettre de ma blessure. J’ai fait un tour de l’île, qui se fait en moins de 30 minutes, et j’ai profité du couché de soleil se produisant au beau milieu du lac tout comme plusieurs dizaines de touristes. J’ai pris des dizaines de photos car c’est un des plus beaux couché de soleil au monde.

À un petit restaurant, il n’y avait qu’un groupe de trois personnes qui, me voyant commander seul mon repas, m’ont invité à manger à leur table. Deux filles des États-Unis et un Australien avec un accent des plus remarquables. Demain, ils vont à Tikal. Je serais bien allé avec eux, mais ma cheville est encore beaucoup trop sensible pour entreprendre une longue marche dans la jungle.

10 Juno Viernes

Bien qu’il soit 6h30 du matin, la chaleur est suffocante. J’ai laissé la porte pratiquement toujours ouverte durant la nuit car ça devient intolérable dans la chambre. De plus, ils coupent le courant et le fan ne fonctionne plus durant la nuit. Je prends une petite embarcation pour San Miguel en face de Flores pour visiter le site de l’ancienne cité Tayazal. En fin de parcours, on a une superbe vue sur toute la région. Ce point culminant est le sommet d’une ancienne pyramide de la cité. On peut voir à travers la forêt plusieurs amoncellements plus petits qui formaient la cité d’autrefois.

Il fait vraiment très chaud pour faire quoi que ce soit. Je lave donc mon linge qui sèche en un éclair et je me repose durant deux heures jusqu’à ce que la température baisse un peu. Je revois les mêmes trois touristes d’hier qui sont de retour de Tikal. Incluant l’aller-retour en autobus, ils ont fait le tour complet de Tikal en moins de 7h30. On va souper ensemble au restaurant El Mirador en regardant le magnifique couché de soleil. On a ensuite marché de l’autre côté de la rive pour qu’ils sortent un peu d’argent, on s’est arrêté dans un petit bar le long de la route pour prendre un soda et on s’est séparé pour de bon. Ils allaient prendre un autobus de nuit tandis que j’allais me diriger vers El Remate tôt le lendemain.

11 Juno Sabado

El Remate est un petit village le long de la route menant à Tikal à l’extrémité est du lac. Je suis hébergé chez une famille dans leurs cours arrière qui est très en désordre comme la plupart des cours dans les alentours. J’ai visité la réserve Biotopo Cerro Cahui, un parc naturel à l’ouest d’El Remate. L’intérêt pour moi était plus dans la promenade de santé que pour l’aspect exceptionnel du site. J’ai pris le temps de flâner dans un petit restaurant au bord du lac pour profiter de la vue mais aussi du vent.

De retour chez l’habitant, la mère me fait un repas typiquement guatémaltèque : friolese, crema y tortillas, le tout avec un œuf. Pour être franc, ce type de repas n’est pas très goûteux, c’est pourquoi ils ajoutent de la mayonnaise ou du ketchup à ce genre de met. Le friolese est une purée de haricots noir et ça ne goûte rien. La mère m’a expliqué que la température est exceptionnellement chaude ces temps-ci et qu’il y a beaucoup plus de pluie normalement. Pour subvenir à leurs besoins, elle vend des tortillas. J’ai essayé d’en faire un et disons que j’ai besoin de quelques heures de pratique.


En route vers Flores (Peten)






La ville de Flores






Les plus beaux couchés de soleil au pays

























Arrêt à El Remate avant de me rendre à Tikal







12 Juno Domingo

Tikal! Incroyable qu’un aussi grand site ait pu exister il y a plus de 1500 ans en plein milieu de la forêt pluviale. Je l’ai parcouru en moins de 5h. en haut du Templo IV, la plus haute du site (64 m), on voit à des kilomètres à la ronde car nous sommes bien au-dessus de la canopée qui doit atteindre les 50 mètres. Quelques années plus tard, en 2006, j’ai constater, en regardant à nouveau l’épisode IV de la Guerre des étoiles, que la planète Tatouine, où l’on voit atterrir le vaisseau de Yan Solo dans une forêt très dense est en fait le site de Tikal. J’en ai la preuve avec la même prise de vue.

Bien avant midi, la chaleur est insupportable et puisque les retours vers Flores ne sont qu’à 14h00, je ne voulais pas passer la nuit à Tikal à dormir dans un hamac inconfortable pour 40 Q. J’ai donc pris l’autobus pour Flores que nous rejoignons en moins d’une heure.


Les merveilleuses ruines Maya de Tikal




Pour les amateurs de
Star Wars








































13 Juno Lunes

Tout comme mon parcours en autobus entre Coban et Flores, le trajet vers Rio Dulce se fait sans encombre sur une route très bien entretenue. Mais comme le précédent trajet, je me tords à nouveau la même cheville sur le bord de la route en arrivant. En plus, j’avais mon sac à dos, un poids supplémentaire dont j’aurais pu me passer. Le pire, c’est que je commençais à peine à m’en remettre. Rio Dulce est une petite ville au pied du pont traversant la rivière du même nom. Le lieu est très animé et j’aime bien l’ambiance.

J’ai fait une longue marche de 45 minutes pour atteindre le Castillo de San Felipe qui servait autrefois à contrer les pirates des Caraïbes au 17e siècle. Ça ne vaut pas les 20 Q ainsi que la marche de 45 minutes sous un soleil de plomb. J’en ai quand même profité pour faire trempette dans le fleuve qui est très chaud. Pour le retour, j’ai pris un mini-bus pour seulement 2 Q, ça ne valait vraiment pas le coup de marcher.

On peut remarquer que l’on est proche de la mer. Les gens vivent de la pêche et leur style de vie diffère énormément des Guatémaltèques vivant dans les hautes-terres. Je remarque aussi que leur physionomie est un peu différente. C’est agréable de passer du temps sur le bord de l’eau entouré de petites embarcations de pêche et de gens flânant tout autant que moi.

14 Juno Martes

De Rio Dulce, je prends un bateau se rendant à Livingston, sur la côte des Caraïbes. La balade de deux heures fut extraordinaire. Les paysages sont à couper le souffle et le pilote nous a fait passer par de petites lagunes pour nous faire découvrir de petites merveilles naturelles (oiseaux, forêt inondée, etc.).

À Livingston, on y découvre une population guatémaltèque noire. La vie y est très relaxe et les gens sont très sympathiques. Un Américain, Pablo, m’invite à sa table pour jaser. Je dîne avec lui et il me parle de son emploi et de ses voyages. Disons qu’il a une perception de la vie qui ne me plaît guère, surtout qu’il est un homme d’affaire qui s’enrichit au détriment de la population locale.

Il fait trop chaud pour me promener cet après-midi. Je reste donc sur le superbe balcon au 2e étage de mon hôtel de style Nouvelle-Orléans et je contemple la rue principale et ses habitants. Je fais la connaissance de Judith, une Anglaise, qui est fort gentille et jolie. Elle a fait un stage au Guatemala de plus de 8 mois en gestion environnementale dans les alentours de Chimaltenango près d’Antigua où elle a habité. Comme beaucoup de gens qui voyagent énormément, elle a une perception du monde très réaliste et elle est ouverte à tout ce qui l’entoure. On a jasé toute la soirée autour d’un bon repas de crevettes. Elle part pour le belize demain matin en bateau. Petite précision, aucune route ne se rend à Livingston, seul le transport par bateau le rattache au reste du pays. Ça en fait un lieu unique au Guatemala de par son isolement.


Sur le Rio Dulce, promenade en bateau













15 Juno Miercoles

À 9h00, je rejoints un couple d’Anglais avec Eddy, notre guide pour la matinée pour aller visiter des chutes d’eau. Eddy est vraiment super et comique. Il parle très bien l’anglais, l’espagnol et le garifundi (langue locale). Le plus intéressant fut la balade en canot creusé, dans un tronc d’arbre unique, sur une petite rivière jusqu’à la plage où j’ai perdu mes lunettes de soleil Okley. Comble de malchance, je me foule encore la même maudite cheville en chemin.

La baignade, dans ce qui est normalement des chutes lorsqu’il pleut assez, fut aussi très agréable et rafraîchissante. Le couple d’Anglais qui m’accompagne est très sympathique et à 19h00, on se revoit pour le souper avec un invité de plus, Sébastien, un gars de Montréal. Mais juste avant d’aller au restaurant, une bonne averse commence et nous restons à la terrasse de mon hôtel en buvant un rhum and coke, gracieuseté de Pablo, l’Américain que j’avais rencontré dès mon arrivée la veille. Un groupe de musiciens nous ont offert une prestation impressionnante avec leur tam tam dont l’un d’eux, Eddy, notre guide de ce matin. Puisque la pluie ne cesse, on va manger au restaurant McTropic en face de l’hôtel. Durant le souper, j’ai beaucoup discuté avec Sébastien qui semblait content de pouvoir parler en français. On fini la soirée su mon balcon à prendre des drinks jusqu’à minuit. Pablo n’a pas arrêté de parler de la soirée, il est incroyable ce gars.

Livingston, bienvenue dans les Caraïbes






















16 Juno Jueves

N’ayant eu que 4h30 de sommeil, mon réflexe fut de fermer mon alarme lorsqu’il a sonné et de me rendormir. Par chance, je me réveille à nouveau 15 minutes plus tard et 30 secondes plus tard, on me voyait courir sur la rue principale en direction du quai d’embarquement pour prendre le bateau seulement 2 minutes avant qu’il ne parte. Dans mon empressement, j’ai oublié ma serviette sur le balcon.

Pour se rendre à Puerto Barrios, la traversée dure 1h30 et on peut apprécier le levé du soleil. Je ne désirais pas rester à dormir à Puerto Barrios, mais j’avais un de ces maux de tête incroyable du à la fatigue qui m’obligea à me prendre une chambre.

Malgré ce qu’en dit le Lonely Planet, Puerto Barrios est une ville intéressante à mon avis. On peut y déceler l’histoire industrielle par les restes de bâtiments énormes près du port actuel. La ville est très animée malgré la chaleur étouffante. Il y a beaucoup de vieilles maisons en bois tout aussi intéressantes. J’ai constaté que pratiquement tout le monde a un petit commerce ou vend quelque chose (tortillas, eau, etc.) dans leur maison aussi bien que des services (téléphones, impressions, etc.). Ça leur ait indispensable pour vivre et manger.

On s’aperçoit aussi que la grande compagnie Dole est toujours très active et puissante avec un lot incessant de camions défilant vers le port. Je comptais au moins deux camions à la minute y entrant du matin au soir. Ça fait pas mal de bananes et d’ananas.

J’ai dîné pour la première fois chez Camperro, le PFK guatémaltèque. C’était pas mal mais ça manquait de goût surtout quand il n’y a pas de sauce spéciale comme chez St-Hubert!! Au marché, j’en ai profité pour m’acheter une serviette de bain, ayant oublié la mienne à Livingston.


Puerto Barios et son passé industriel

17 Juno Viernes

Je suis réveillé dès 5h30 et je vais prendre l’autobus de 6h pour Quirigua. Il y a très peu de ruines, mais la beauté du site et des stèles sculptées mesurant jusqu’à 10 mètres de haut sont merveilleuses. Pour revenir à mon hôtel, je fais la moitié du parcours à pied pour découvrir que le pays était tapissé de chemins de fer aujourd’hui abandonnés, l’autobus et le camion ayant remplacé le train comme partout en Amérique du Nord. Ça fait toutefois de beaux vestiges comme chez nous et on peut encore voir les vieilles gares au beau milieu des champs, les villages s’étant déplacés vers les grands axes routiers.


Quirigua et ses magnifiques sculptures



















18 Juno Sabado

Toujours aussi ponctuel, je suis réveillé à 5h30 et je me rends à la route principale pour prendre l’autobus en direction de Chiquimula. Le trajet se fait en moins de 2 heures. C’est une ville très active où l’on trouve de tout, même un supermarché où il y a du pain brun et des barres tendres, ce qui est très rare dans ce pays. Après un déjeuné à la sandwich au jambon, mayonnaise et ketchup vraiment dégueulasse, je part pour Esquipulas voir la basilique qui est pas trop mal, mais surtout gigantesque. J’ai aussi visité Las Minas, un lieu vraiment ridicule. Ça ne devrait même pas paraître dans un guide de voyage. C’est plus un terrain de jeux et de divertissement pour enfant qu’un lieu à découvrir. Au fond des 2 petites mines (50 m et 15 m de profondeur) il y a des croix et plein de chandelles qui, avec le temps, ont noirci les parois.

Je reviens rapidement à Chiquimula vers 13h30. je n’y avait pas pensé, mais le dimanche, il n’y a pas grand banque d’ouverte pour changer mon argent pour le Honduras. Je change donc d’idée et n’irais pas au Honduras voir les ruines de Copan.

19 Juno Domingo

Très tôt le matin, je me rends au pied de l’ancien volcan Ipala en autobus. Après une heure d’ascension et avoir sué en masse, je suis au somme où un immense lac se trouve à la place du cratère. C’est très beau, mais ils font marcher des pompes qui font un vacarme incroyable, ce qui gâche un peu l’aspect enchanteur de la place.

Je n’ai jamais autant pensé à mon avenir depuis mon voyage en France. Je n’ai pas le goût d’avoir un emploi au Québec et surtout pas de travailler dans un bureau à l’année longue. J’ai besoin d’un grand défi et j’espère pouvoir faire parti du groupe Casi à l’UdeM cette année. J’aurais aussi besoin de faire un long stage à l’étranger après ma maîtrise. Je crois qu’il faut que je retourne au Québec maintenant, le plus tôt possible. Je vais aller à Guatemala Ciudad demain matin et faire changer mon billet d’avion.

20 Juno Lunes

Je suis content d’avoir changer ma date de retour. Je repars jeudi matin et le coût du changement fut de 150$ Ca. La ville de Guatemala est affreuse. Pour une grande ville, elle n’a rien d’attirante. Je me rend à Antigua passer mes derniers jours au Guatemala. Je trouve une chambre où les deux québécoises que j’avais rencontré au volcan Pacaya restèrent. Vraiment pas cher pour Antigua. Je me rends ensuite à l’école juste avant midi pour revoir Juan, les professeurs et bien sûr Ko, qui est toujours là. Il est le seul de la gang que j’ai connu. Son espagnol à progresser un peu mais pas assez à son goût. On se donne rendez-vous à l’école à 17h après leur cours de salsa. Je fais donc à nouveau un tour de la ville et je prends quelques photos d’éléments que j’avais ignorés jusque là. J’ai réglé aussi mon départ et j’aurais un autobus dès 4h00 du matin le jeudi pour l’aéroport. J’ai aussi envoyé plusieurs messages sur Internet pour annoncer mon retour précipité.

À 16h30, je vais à l’école et je parle avec une québécoise qui, par une drôle de coïncidence, connaît Julie, la blonde de Jean-Marc. Je fais aussi la connaissance d’Helena, qui vit à Edmonton et qui a la même chambre que j’avais chez Maria. Je l’ai accompagné chez Maria pour lui dire un dernier bonjour et elle m’a invité à prendre un thé et un dessert. Vraiment, cette dame est généreuse.

À 20h00, on prend un verre à la Chiminea, un bar branché où on déguste deux breuvages pour le prix d’un. Le gars qui habite avec Helan a trop parlé à la maison à propos de l’ancienne famille d’Helena qui se trouve à être le frère de Rosario, une des femmes qui vit chez Maria. Quelle gaffe!!! On a bien ri de ça au bar. On a joué au carte, c’était vraiment bien.

21 Juno Martes

Encore une matinée très relaxe. J’ai mangé pour la première des céréales pour déjeuner, ça fait du bien. Je me suis ensuite assis dans la Parque Central en lisant le Pensa Libre. Pendant deux heures aussi, j’ai attendu au 2e étage d’un des édifices qui entourent la place pour pouvoir prendre des photos de haute définition des volcans qui entourent Antigua.

Par une drôle de hasard, je rencontre Judith (celle que j’avais rencontré à Livingston) sur la rue, mais avec sa nouvelle coupe de cheveux, je ne l’avais pas reconnu du premier coup. On est aller prendre un café et moi une limonade dans un de ces restaurants typiques d’Antigua fait en longueur avec plusieurs terrasses intérieurs. On a jasé de notre semaine et on s’est donné rendez-vous à 19h30 demain au restaurant Gaïa et ce sera mon dernier repas au Guatemala.

À l’hôtel, j’ai entendu parler en français et j’ai fait ainsi la connaissance d’un jeune couple québécois qui commence leur périple au Guatemala. Après avoir parlé un peu avec eux, je vais rejoindre Ko et Katy au Sin Ventura pour, dans mon cas, voir les gens danser comme des professionnels.

22 Juno Miercoles

Dernier jour au Guatemala. Ça fait quand même un petit velours à savoir que je vais quitter bientôt, mais j’ai hâte de revoir mes amis et surtout de voir la face d’Éric à son party de la St-Jean demain soir. J’ai pratiquement dormi toute la journée car je dois me lever tôt demain matin, après une nuit à passer avec des amis d’ici. J’ai hâte de souper avec Judith et ses amis ce soir. La bouffe y est pas trop mal et ses amis, bien que gentils, n’étaient pas très en forme puisqu’ils revenaient d’un long séjour de bénévolat avec des jeunes dans une école.

Par la suite, je rejoints mes amis de l’école après une course rapide sous une averse intense. Mais au moment de les rejoindre, ils se préparaient à retourner chez eux et aller se coucher. Je leur fais mes adieux, surtout à Ko que je connaissais depuis déjà plus d’un mois.

23 Juno Jueves


Dès 3h45, je suis dehors et j’attends mon autobus. À 4h20, je commence à m’inquiéter et je cogne à la porte de la Casa Amarilla où j’ai acheté mon billet et un monsieur me répond et il appelle directement le conducteur qui devait encore dormir. Par chance, il n’y a pas de circulation dans la ville et je suis à l’aéroport dès 5h20 et je passe rapidement les étapes de pré-embarquement. De l’aéroport, on peut apercevoir les volcans Pacaya, Agua, Fuego et Acetenango. Durant le vol, on peut apercevoir les Keys avant d’atterrir à Miami. Lors du transfert, puisque les indications sont à chier à cet aéroport, ceux qui, comme moi, devaient seulement faire un transit ont été mal orienté et nous avions patienté 30 minutes en ligne où il ne fallait pas. Dès que la direction de l’aéroport s’est rendue compte de l’erreur, on nous a fait passer par un autre accès sans vérification ni question. Je prends enfin mon dernier vol pour Montréal. Quelques heures plus tard, je suis chez Éric Rhéaume pour fêter la St-Jean tout en surprenant tout le monde de mon retour.


Et pour finir, de magnifiques masques
Ceci n'est pas un masque...









J'espère que ça vous a plu. J'aimerais avoir vos commentaires, je vais les lire avec plaisir.

Philippe Gingras

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